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 La Suisse et le Japon en tête du classement mondial

41 fois par année en train !

Il ressort de la dernière statistique de l'UIC que chaque habitant de notre pays a emprunté en moyenne 41 fois le chemin de fer en l'an 2000. Aucun autre pays européen n'enregistre un tel engouement pour le train. Ce premier rang à l’échelon européen est dû aux horaires très attractifs des entreprises de transport public, de même qu’au confort moderne du matériel roulant et des installations. A l’échelle mondiale, seul le Japon devance la Suisse avec le score de 69 parcours en train par habitant et par année. Si l’on se réfère à la distance parcourue en moyenne par chaque habitant durant une année, c’est à nouveau la Suisse qui est en tête des pays européens avec 1798 kilomètres. Le Japon est au premier rang du classement mondial avec 1900 kilomètres.

Selon la statistique ferroviaire de l’an 2000 (synthèse) de l’Union internationale des chemins de fer (UIC), la Suisse est suivie à distance respectable par le Danemark et le Luxembourg (29 trajets par habitant et par an dans chacun de ces deux pays), l’Autriche (22), l’Allemagne (21), les Pays-Bas (19), la Tchéquie (18) et la Grande-Bretagne (17 trajets par habitant et par an). Le pays par excellence de l’automobile, les USA, détient la lanterne rouge depuis que la statistique existe. En l’an 2000, seul 0,1 trajet en train a été enregistré en moyenne par habitant. Parmi les pays européens, la Grèce, la Moldavie, la Macédoine et la Yougoslavie se contentent d’un seul trajet annuel par habitant. En queue de peloton figurent l’Albanie et la Bosnie-Herzégovine avec moins d’un trajet par an et par habitant.

Dans le classement relatif aux kilomètres parcourus par habitant et par année, la Suisse figure également en tête du peloton européen puisqu’elle totalise 1798 kilomètres. Elle devance dans l’ordre la Biélorussie (1737 km), la France (1177 km), l’Ukraine (1025 km), le Danemark (1015 km) et l’Autriche (1014 km). A titre d’exemples, voici quelques pays dont les habitants ont parcouru moins de 1000 km par habitant et par année: les Pays-Bas (934 km), l’Allemagne (905 km) et la Fédération de Russie (898 km). Au classement mondial, c’est toujours le Japon qui est largement en tête avec 1900 kilomètres par habitant, alors que les ferment la marche avec 32 kilomètres et la Bosnie-Herzégovine avec 12 kilomètres par habitant et par an.

Seuls les réseaux ferroviaires membres de l’Union internationale des chemins de fer (UIC) ont été pris en considération dans le classement des trajets et des voyageurs-kilomètres. Ce sont en règle générale les compagnies de chemin de fer nationales ou étatisées. Pour la Suisse, la compagnie de chemin de fer du Lötschberg (BLS), qui est aussi membre de cette organisation, s’ajoute aux Chemins de fer fédéraux suisses (CFF). Tous les autres chemins de fer et entreprises de transport à câbles helvétiques (chemins de fer privés, tramways, entreprises à câbles) ne sont pas prises en compte dans la statistique UIC. Si ces entreprises étaient aussi prises en considération, la Suisse figurerait largement en tête du classement mondial, tant il est vrai qu’aucun autre pays ne dispose, en sus du réseau ferroviaire national, d’un réseau ferré privé aussi dense et attrayant. En tenant compte de tous les trajets en train et aussi des déplacements effectués au moyen des services publics routiers, le nombre des kilomètres parcourus par habitant et par an passerait de 1798 à 2660 kilomètres, un chiffre vraiment respectable. Il va sans dire que les touristes étrangers qui découvrent notre pays en voyageant en train, en tram et en bus contribuent aussi à cet excellent résultat.

Dans l’intérêt de tous les participants au trafic, et en particulier dans celui des automobilistes (moins de bouchons, décongestionnement du réseau routier), de même que pour sauvegarder l’environnement (moins de pollution de l’air), il y a lieu de maintenir à leur haut niveau la qualité et l’attrait des transports publics suisses. Cet objectif contribue également à maintenir et à développer la mobilité de toute notre société. La haute qualité et l’efficacité des transports publics suisses sont dus en grande partie au fait que les entreprises ferroviaires de notre pays sont gérées de manière intégrée. En d’autres termes, les domaines de l’infrastructure et du transport ne sont pas séparés sur le plan juridique, mais uniquement du point de vue de l’organisation. Les deux domaines sont attachés à une seule direction, qui en assume la pleine responsabilité. Comme le montre à l’envi l’exemple britannique, la séparation de l’infrastructure et du transport en des sociétés juridiquement séparées et indépendantes conduit forcément à un affaiblissement des chemins de fer. De ce fait, les coûts augmentent, le nombre des passagers stagne ou diminue et le niveau de la sécurité baisse dangereusement (voir aussi, à ce sujet, les brochures éditées par LITRA dans la «Série jaune»)

Source LITRA

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